Le plateau brabançon s’inscrit dans la vaste zone des bas-plateaux des Moyenne Belgique qui couvre, d’Est en Ouest le Hainaut et le Brabant ainsi que la Hesbaye. Le Brabant se distingue des deux régions voisines par la nature sableuse de son sous-sol qui a donné naissance à des paysages plus contrastés.
Compris entre la vallée de la Senne à l’ouest et la ligne de crête séparant les eaux de la Dyle et de la Gette à l’est, le plateau brabançon présente une pente générale légèrement inclinée du nord vers le sud. Son altitude culmine à un peu plus de 200 mètres au nord des vallées de la Sambre et de la Meuse. La Senne et ses affluents de rive droite ainsi que la Dyle et ses tributaires ont profondément disséqué la surface plane du plateau.
Cette dissection est particulièrement liée aux conditions spécifiques de l’érosion des sables lors des périodes froides de l’ère quaternaire.
Lorsque le sable était gelé en profondeur, sous climat périglaciaire, il s’est comporté comme une roche imperméable empêchant l’eau de s’infiltrer.
Un ruissellement très important, notamment lors de la fonte des neiges a alors engendré des gouttières qui sont à l’origine de nombreux vallons aujourd’hui secs. Ceux-ci sont le mieux conservés dans les forêts mais on peut également les observer sur le plateau cultivé auquel ils confèrent un aspect vallonné très caractéristique.
Là où les rivières se sont encaissées l’érosion a souvent totalement enlevé les limons de couverture, mettant à jour le sable bruxellien qui affleure sur les versants. La raideur de ceux-ci s’est par la suite conservée, en particulier sous couvert végétal dense. Les limons de couverture ont également été érodés sur les crêtes étroites et les rebords du plateau. Ils subsistent par contre au centre de celui-ci, entre Waterloo, Genappe et Nivelles, et au sud, où la surface est plus uniforme.
Les agriculteurs ont défriché le plateau limoneux de longue date, n’y laissant guère de forêts. Aujourd’hui, ces vastes espaces ondulés et fertiles, aux larges horizons entrecoupés par des villages et quelques rares bois présentent de grands champs occupés par des cultures exigeantes telles que les céréales et les betteraves sucrières.
Les bois forment des massifs isolés qui se situent soit sur les sols les plus pauvres, sable ou limon très mince, soit sur les pentes trop raides pour pouvoir être cultivées, les deux allant d’ailleurs souvent de pair dans le Brabant. Quand des massifs boisés ont été conservés sur les parties fertiles du plateau limoneux, comme par exemple une grande partie de la foret de Soignes, ou encore le bois de Hal, ce fut en raison de leur statut de réserve de chasse.
Les fonds de vallées, comblés par les alluvions des rivières, généralement larges et plats, sont inondables. Souvent humides et marécageux ils sont couverts de prairies et servent de pâture au bétail.
Mais ce ne sont pas seulement les grandes variétés de sols et de végétation qui créent l’attrait des paysages. La présence de petites villes et de nombreux villages contribue également à leur diversité. Le plateau brabançon se caractérise par de gros villages et des hameaux de structure lâche et étirés le long des routes et des cours d’’eau.
C’est aussi le pays des grandes fermes aux bâtiments organisés autour d ‘une cour carrée, isolés dans les replis de terrain à proximité du plateau doucement ondulé.