Les anciennes sablières, généralement ouvertes à flanc de coteau, étaient exploitées manuellement.  La technique d’abattage du sable consistait à attaquer le pied des parois à l’aide de longues pelles de manière à provoquer leur éboulement. Elle était parfois rendue moins dangereuse en travaillant par palier, ce qui permettait en outre de sélectionner les diverses qualités de sable.

Les nombreux usages du sable dépendent essentiellement de sa qualité. Selon, notamment, la taille des grains, la présence ou non de matières organiques, de calcaire ou d’argile, le sable est utilisé par différents types d’industries. Par exemple, dans la verrerie comme constituant du verre et pour le polissage, dans l’industrie chimique comme abrasif, dans la métallurgie pour le moulage des pièces de métal, dans la construction comme constituant du béton ou pour les fondations des routes.

Le Brabant Wallon fournit essentiellement du sable pour l’industrie de la construction où il est notamment utilisé dans la préparation des mortiers, du béton, pour les usages abrasifs et, dans une moindre mesure, pour la métallurgie. Anciennement, certains sites ont également approvisionné des verreries locales ou celles de Charleroi.

En 1987, on dénombrait 27 exploitations actives dans l’assise des sables bruxelliens du Brabant wallon et en Hainaut, à Braine Le Comte. Une dizaine de sablières pouvaient être considérées comme très importantes avec une superficie comprise entre 10 et 45 hectares et une perspective d’activité de 5 à 20 ans. Par ailleurs, environ 80 sites d’anciennes sablières étaient recensées.

Les sablières ne nécessitaient peu d’infrastructure lourde et employaient un personnel généralement réduit à moins de 5 personnes ce qui leur conférait une certaine mobilité dans l’espace.

Mais celle-ci est diminuée par le cout élevé du transport d’un matériau pondéreux et de faible valeur marchande. La localisation de la demande est donc un facteur non négligeable dans le choix du site (outre la qualité du sable, l’épaisseur de la couche limoneuse ou la disponibilité du terrain).

Au début du vingtième siècle, on recensait encore plusieurs sablières dans l’agglomération bruxelloise à l’est de la Senne, comme à Forest, Etterbeek ou Uccle. La croissance de la ville a chassé ces exploitations vers la périphérie tandis que les nombreuses infrastructures nouvelles et l’utilisation intensive du béton ont accru de manière importante les besoins en sable.

A côté d’exploitations transitoires liées, par exemple, aux grands travaux publics, de vastes sablières, excavées en profondeur à partir de la surface du plateau s’ étaient installées de manière quasi permanente au voisinage de la zone urbaine.  Néanmoins, l’activité même d’exploitation du sable, matériau du sous-sol non renouvelable signait dans le même temps sa disparition et obligait l’exploitant, après plusieurs années à déplacer la sablière vers de nouvelles parcelles voisines ou à la transférer ailleurs dans la région.

On comprend dès lors les problèmes que posait cette activité consommatrice d’espace. Il fallait délimiter les zones d’extraction, réduire au maximum les inconvénients et les nuisances qui résultaient de leur présence, tant pour les riverains que pour le milieu environnant, établir les modalités de remise en état du terrain et déterminer son affectation future.

La plupart des petites sablières ont été réaffectées sans avoir préalablement servi de dépôts d’immondices.  A peine perceptibles dans la topographie vallonnée elles se sont reboisées spontanément ou sont utilisées par l’agriculture.

Dans certains cas, des habitations se sont installées sur le site, principalement lorsque l’exploitation n’a pas été creusée trop en profondeur.  Des centres sportifs, ou de loisirs se situent aussi idéalement sur ces terrains.