La station préhistorique du bois de la Houssière Braine-
Par Jacques BAUDET in «Société préhistorique Française » 1946, tome 43, N. 3-
Le bois de la Houssière, situé à l’Est de Braine-
Le Lutécien y est traversé sur une vingtaine de mètres. Nous devons à M. Legrand, ingénieur à Louvain, l’étude approfondie du Tertiaire. A la surface de celui-
La coupe donne, de bas en haut :
1° De l’éocène non altéré, puis une épaisseur de 5 à 6 mètres de couches rubéfiées chargées d’hydroxyde ferrique, ou « limonite ce qui témoigne en faveur d’une longue exposition à l’air libre, c’est à-
2° Vient ensuite une couche argileuse contournée, sans stratification, contenant des blocs roulés et altérés de grès bruxellien à tubulures d’annélides. Ce dépôt augmente d’épaisseur vers l’Ouest, c’est-
Il semble bien que cette couche soit le résultat de solifluxions glaciales, probablement de la période Rissienne, ou peut-
3° Immédiatement au-
Mais ici ces galets forment un cailloutis nettement quaternaire, d’une phase interglaciaire postérieure au niveau soliflué. Cette couche a fourni de l’industrie à instruments relativement grossiers, taillés sur grands éclats, avec bulbe bien marqué accompagné d’esquilles satellites.
Le talon du plan de frappe n’a pas été préparé. Ce travail fait à la fois penser au Clactonien par sa technique, au Levalloisien ancien par la grandeur des éclats débités et un peu au Mesvinien de Rutot, considéré actuellement comme faciès local évolué du Clactonien. Notons toutefois que l’angle formé entre le plan de frappe et celui d’éclatement est beaucoup moins ouvert que dans les types du Clactonien typique.
Il semble qu’il soit permis de penser que nous avons ici une industrie de transition entre le Clactonien ou faciès belge mesvinien et le Levalloisien.
En nous référant aux études les plus récentes, on peut aussi déduire que nous sommes en présence d’un niveau interglaciaire pouvant être considéré comme Riss-
4° Au-
Les nuclei récoltés dans un niveau parallèle sont soigneusement travaillés, le débitage est plus précis, et d’une habileté plus grande. D’autre part, la patine moins accentuée dénote un climat où l’altération fut moins intense. La pellicule superficielle n’a subi aucune trace d’hydratation et même, semble-
Il semblerait que nous sommes ici en présence d’un faciès levalloisien final ou d’Aurignacien naissant. Sa position dans le loess nous reporte à l’époque finale du Wurm, ou Weichel. Nous nous trouvons peut-
5° Au-
Afin de nous conformer aux données les plus récentes, nous avons procédé à quelques essais sur le loess et le loess-
Il est regrettable que nous n’ayons pas eu la possibilité de rechercher et étudier les minéraux lourds. Un examen convenable de l’aspect externe des particules aurait aussi été nécessaire.
Toutefois il nous a semblé utile de signaler ce gisement où il est possible d’observer les phases suivantes :
A. Le sommet de l’éocène fortement rubéfié. (Phase interglaciaire humide et chaude).
B. Argile solifluée (Phase glaciale). Tertiaire ou quaternaire.
C. Phase interglaciaire à industrie de transition anté-
D. Phase froide du loess avec faciès d’industrie plus récent.
E. Phase post-