Nom

Altitude

Longueur

Largeur

Dénivellé

Écluse 1: Marchienne-au-Pont

100,2 m

85,1

11,5

6,2

L’écluse de Marchienne-au-Pont est le premier des ouvrages d’art du canal Charleroi-Bruxelles que l’on rencontre en partant de Charleroi. Une installation pompe de l’eau afin d’alimenter le premier bief. La Sambre n’ayant pas assez d’eau pour alimenter entièrement le canal, il faut donc la pomper dans les Lacs de l’Eau d’Heure.

Une quantité d’eau suffisante est donc pompée (4 pompes x 2,2 m³/s) afin de permettre le passage des écluses de Marchienne-au-Pont, de Gosselies et de Viesville mais aussi d’alimenter le bief de partage, le canal du Centre et le tronçon de canal qui va de Ronquières jusqu’à Ittre (au moyen d’un système de canalisations longeant le plan incliné de Ronquières).

Écluse 2: Gosselies

106,05

85,2

11,5

7,5

Comme à Marchienne-au-Pont, 4 pompes de 2,2 m³/s assurent l’alimentation en eau du bief supérieur.

Écluse 3: Viesville

113,25

85,9

11,5

7,5

Comme à Marchienne-au-Pont et à Gosselies, 4 pompes de 2,2 m³/s assurent l’alimentation en eau du bief supérieur.

Ouvrage d’art 4: le plan incliné de Ronquières

120,45

85,5

11,6

67

Mis en service en 1968, il a été bâti dans le but de remplacer les innombrables écluses destinées à compenser un dénivelé sud-nord de 68 mètres. Le plan incliné ne provoque pas de perte nette en eau mais les canalisations qui le longent approvisionnent le bief inférieur (Ronquières – Ittre) (turbinage de 2 pompes de 2,2 m³/s) afin de permettre le passage des écluses en aval.

La Samme se déverse aujourd’hui dans le canal en aval de Ronquières et constitue un approvisionnement en eau supplémentaire.

Écluse 5: Ittre

53,62

90

12

13,3

Gigantesque, l’écluse d’Ittre provoque une importante perte d’eau (+/- 15.000 m³ par éclusage) au profit du bief situé en aval (Ittre – Lembeek). Pour la compenser, 3 pompes permettent de remonter l’eau (+/- 7500 m³ par éclusage grâce à 3 pompes de 1,9 m³/s), auxquels s’ajoutent encore les eaux de la Samme et des biefs amont. Le tronçon situé en contrebas est quant à lui alimenté par le Hain. Tous ces apports rendent possible le passage des écluses entre Ittre et Molenbeek.

Écluse 6: Lembeek

40,27

81,6

10,5

7,1

À partir de Lembeek et jusqu’à Molenbeek, le passage des écluses consomme à peu près le même volume d’eau. À l’écluse de Lembeek, un dérivation parallèle à l’écluse mais fonctionnant indépendamment de celle-ci (bypass) permet de contrôler le niveau du bief supérieur et d’évacuer l’eau vers l’aval. Une dérivation supplémentaire permettrait d’évacuer une quantité d’eau plus importante en cas de précipitations abondantes et de risques d’inondations.

Déversoir de Lembeek: barrage et déversoir de la Senne dans le canal

Le déversoir de Lembeek, l’un des principaux points de jonction entre la Senne et le canal de la Senne, se situe en aval de l’écluse de Lembeek. Un barrage sur la Senne maintient en permanence son niveau à 70 cm. Théoriquement, un débit de 26 m³/s alimente la rivière alors que le reste se déverse dans le canal mais ce volume peut augmenter en cas de crues (40 m³/s en novembre 2010). Tout le surplus que la Senne ne peut pas absorber passe par le déversoir pour alimenter le canal.

Écluse 7: Hal

33

81,6

10,5

3,3

Le niveau de l’eau du canal est contrôlé à l’aide de vannes dans l’écluse. À l’instar de la dérivation, leur fonctionnement est indépendant de celui de l’écluse. Soulignons tout de même que ces vannes ne sont pas utilisables sur toute la profondeur de l’écluse. Pour améliorer la capacité d’évacuation des eaux du canal en cas de fortes pluies, ces vannes devraient être agrandies afin de couvrir toute cette profondeur.

Écluse 8: Lot (Beersel)

29,3

81,6

10,5

3,7

Le niveau de l’eau de l’écluse de Lot est également contrôlé à l’aide de vannes dans l’écluse. Leur capacité devrait, elle-aussi, être augmentée afin de lutter contre les inondations.

Écluse 9: Ruisbroeck (Leeuw-Saint-Pierre)

25,6

81,6

10,5

3,7

Le niveau de l’eau de l’écluse de Ruisbroek est également contrôlé à l’aide de vannes dans l’écluse. Leur capacité devrait, elle-aussi, être augmentée afin de lutter contre les inondations.

Écluse 10: Anderlecht

21,9

81,6

10,5

3,9

L’écluse d’Anderlecht est le dixième ouvrage d’art du canal de la Senne. Le niveau d’eau est contrôlé à l’aide de trois vannes longeant l’écluse. La capacité d’évacuation de cette écluse devrait également être augmentée pour diminuer la pression de l’eau en amont. Trois pompes d’un débit respectif de 0,15 m³/s pompent, si nécessaire après éclusage une certaine quantité d’eau vers l’amont.

Déversoir d’Aa: déversoir de la Senne dans le canal

Le déversoir d’Aa se situe en amont de l’écluse d’Anderlecht : les eaux que la Senne ne peut évacuer en raison de la taille limitée de son pertuis sous Bruxelles se déversent dans le canal.

Écluse 11: Molenbeek

18

81,6

10,5

4,7

L’écluse de Molenbeek régule le niveau de l’eau à l’aide de vannes (quatre dans le cas présent). Les agrandir permettrait une fois encore d’augmenter la capacité d’évacuation du canal. Trois pompes (d’une capacité analogue à celles d’Anderlecht : 0,15 m³/s) permettent d’alimenter le bief amont après un éclusage si nécessaire. Les vannes sont clairement visibles le long de l’écluse. Notez la forme creuse très spécifique du plateau de l’écluse de Molenbeek qui lui permet d’être inondé sans déborder dans les quartiers avoisinants.

Déversoir de la Porte de Ninove: déversoir de la Senne dans le canal

Le déversoir de la Porte de Ninove se situe à l’écluse de Molenbeek : il permet à la Senne, voûtée à cet endroit, de déverser une partie de ses eaux dans le canal si nécessaire.

Siphons de Vilvorde: barrages et vannes du canal vers la Senne

Après Bruxelles, la Senne (dont ce tronçon est voûté) et le canal connaissent un nouveau point de jonction à hauteur de Vilvorde, où se situent cinq siphons d’une capacité totale maximale de 90 m³/s. Généralement, c’est le canal qui déverse une partie de ses eaux dans la Senne, dont le débit au sortir de Bruxelles est souvent faible. Zemst compte un nombre élevé de ponts sur la Senne qui limitent la capacité d’écoulement des eaux de la rivière.

Écluse 12: Zemst

13,3

205

25

8,9

À l’écluse de Zemst, cinq pompes d’une capacité respective de 4,17 m³/s contrôlent le niveau d’eau en amont après chaque éclusage. En cas de fortes précipitations, les quantités excédentaires d’eau sont évacuées au moyen de ‘faux éclusages’ (éclusages en l’absence de tout bateau).

Dans le cadre de la lutte contre les inondations dans la partie amont du bassin de la Senne, l’évacuation de l’eau devrait être accélérée à ce niveau. Cela pourrait se faire grâce à l’aménagement d’une dérivation ou de vannes.

Écluse de Klein Willebroek

L’ancienne écluse de Klein Willebroek permet le passage du canal de la Senne vers le Rupel. À l’heure actuelle, seule la navigation de plaisance l’utilise. Cette écluse est soumise aux marées car aucun ouvrage d’art ne la sépare du Rupel (qui se jette dans l’Escaut un peu plus loin en aval). L’écluse peut fonctionner uniquement trois heures avant et trois heures après la marée haute. Elle est dotée d’une petite dérivation qui permet de contrôler le niveau de l’eau en amont : l’évacuation des eaux est donc également soumise aux marées et ne peut s’effectuer à marée haute.

Ancienne écluse de Wintam

L’ancienne écluse de Wintam a été comblée lors des derniers aménagements du canal. Soulignons que cette ancienne écluse, moyennant l’aménagement d’une dérivation ou de vannes pourrait constituer un excellent moyen d’évacuer une plus grande quantité d’eau en cas de marée favorable et ainsi diminuer la pression sur les deux autres écluses.

Écluse 13: Wintam

4,4

205

25

Le dénivellé dépend de la marée

L’écluse à marées de Wintam est le dernier ouvrage d’art du canal de la Senne, elle donne accès à l’Escaut. Des vannes et des éclusages à vide permettent d’évacuer l’eau vers l’Escaut.

Soulignons que la marée haute (qui empêche l’eau de s’écouler) ne se produit pas à la même heure à Wintam, à l’ancienne écluse de Wintam et à Klein Willebroek. Une bonne coordination de l’évacuation de l’eau permettrait d’augmenter la capacité globale d’évacuation des eaux vers l’Escaut et ainsi diminuer la pression en amont.