Un fait marquant est certainement le bombardement qu’elle a connu à la fin de la seconde guerre mondiale.
A la base de Boxted dans le sud de l’Angleterre en ce 15 aout 1944, une seule attaque est prévue. Son objectif, les installations ferroviaires de Braine-
35 appareils sont disponibles mais deux sont déclarés non opérationnels en dernière minute. Ce sont donc 33 P47 qui attaqueront la Ville.
Il est 12H30 dans la ville.
Depuis quelques mois, les Brainois redoutent le bombardement des installations de la gare. Braine Le Comte est un noeud ferroviaire important et donc, un objectif tout indiqué. En ce jour de l’Assomption, on essaie de se détendre un peu malgré les appréhensions et une impatience grandissantes. La libération aura t’elle lieu un jour? Cela fait maintenant plus de deux mois que le débarquement a eu lieu en Normandie mais les combats semblent s’y éterniser.
Soudain, en plein midi, le bruit caractéristique d’avions volants à basse altitude est entendu. En moins de deux minutes, cinq appareils effectuent une longue passe de mitraillage. Un témoin de la scène certifie qu’il s’agissait de P-
C’est donc avec beaucoup de soulagement que les Brainois constatent que l’attaque tant redoutée n’a atteint que la gare.
16h30.
Quatre heures plus tard, ils doivent changer d’avis. Le mitraillage de 12H30 n’a été qu’une attaque d’opportunité et le premier des deux bombardements soigneusement mis au point va bientôt commencer.
A 16H35, les premiers P-
Aux bombardements succèdent les mitraillages et ce n’est que vers 17H10 que le bruit des moteurs s’estompe définitivement. Les avions laissent derrière eux des morts et des blessés.
Seule trace encore visible de nos jours de ce raid dévastateur : la gare a perdu sa grande et majestueuse halle qui ne sera jamais reconstruite.
Certaines photos proviennent de la collection privée de Pascal Dejean .