Ce canal s’embranchait à la Sambre canalisée à Dampremy, près de Charleroi puis suivait servilement le long détour du Piéton jusque Godarville. Entre cette localité et Seneffe, il franchissait la crête des bassins hydrographiques du Piéton et de la Samme respectivement tributaires de la Meuse et de l’Escaut. A partir de Seneffe, le canal suivait les caprices de la vallée relativement étroite et surcreusée de la Samme, affluent de la Sennette, pour longer ensuite cette vallée jusqu’à Tubize où il empruntait la vallée de la Senne jusqu’à Bruxelles.
Etudié par l’ingénieur des Ponts et Chaussées français Vifquin, le canal était du type à bief de partage à cause d’une part des moyens techniques insuffisants à l’époque pour entamer de grands travaux de terrassements et , d’autre part et surtout, des difficultés que laissait présager déjà à cette époque le franchissement en tranchée à ciel ouvert de la crête de partage des eaux Meuse-Escaut.
La flottaison du bief de partage fut placée au niveau 123.22, la flottaison de la Sambre canalisée était au niveau 100.60 et celle du premier bief amont du canal de Bruxelles au Rupel étant au niveau 13.30.
Le profil en long accusait ainsi sur le versant Sambre ( et Meuse) une dénivellation de 22.62 mètres rachetée par onze écluses de 2 mètres de chute moyenne, tandis que la dénivellation sur la versant Senne ( Escaut) de 109,92 mètres était rachetée par 45 écluses de 2,50 mètres de chute moyenne.
Le canal était calibré pour des baquets de 70 tonnes, un type de bateau qui n’existait pas mais qui fut imaginé par l’ingénieur Vifquin aux fins de rendre le canal économique aux yeux des parties privées qui poussaient à sa construction et qui devaient en assumer les charges et les risques de rendement des capitaux à engager. Le baquet de 70 tonnes avait les dimensions suivantes : 19 mètres de longueur sur 2,50 mètres de largeur et un enfoncement, en charge, de 1,80 mètre.
Les écluses qui équipaient la voie avaient les dimensions suivantes : 19,50 mètres de longueur pour 2,70 mètres de largeur utile.
La crête de partage était traversée par un tunnel à voie unique de 1100 mètres de longueur.
Le canal avait une longueur totale de 72,723 kilomètres.
Voir aussi
- Tracé et caractéristiques du canal primitif
- Transformations successives de l’ouvrage
- Imperatif des travaux de modernisation
- Sondage de reconnaissance des terrains
- Etude géologique détaillée
- Hydrologie des terrains traversés
- Essais physiques et mécaniques des terrains
- Détermination du profil
- Exécution des travaux de terrassements
- Décharges
- Travaux complémentaires
- Importance des travaux