Fort peu de temps après sa mise en service et alors que l’exploitation du canal s’avérait déjà rentable, la concession fut rachetée par l’Etat Belge.

Le grand développement économique de la région industrielle de Charleroi eut pour résultat de provoquer des transformations successives entre 1840 et 1935 aux termes desquelles le passage des bateaux de 300 tonnes (38 x 5 x1,80 ) fut possible entre Charleroi et Clabecq d’une part et celui des trains composés de 3 bateaux de 300 tonnes ou des bateaux isolés de 1350 tonnes ( 80 x 9,50 x 2,80 ) entre Clabecq et Bruxelles d’autre part.

Le nombre des écluses fut ainsi ramené de 55 à 37 à raison de 11 écluses sur le versant de la Sambre et 26 écluses sur le versant de la Senne.

Sur la section Charleroi – Clabecq le tunnel de 70 tonnes fut remplacé par un tunnel pour bateaux de 300 tonnes de même longueur, les deux tunnels subsistant.

Les impératifs de la poussée économique et la nécessité de conserver au bassin industriel de Charleroi et de la région du Centre reliée au canal de Charleroi à Bruxelles par un embranchement pour bateaux de 300 tonnes leur caractère compétitif et profiter  ainsi de la position géographique favorable à la Belgique sur les marchés mondiaux, commandèrent qu’une modernisation plus poussée de la voie soit envisagée et réalisée entre Charleroi et Clabecq.

Et c’est ainsi qu’à partir de  1947 les travaux pour la modernisation du canal de Charleroi à Bruxelles ont été entamés entre Charleroi et Clabecq à l’effet de porter cette section au gabarit des bateaux de 1350 tonnes de charge en lourd. Ces travaux comportaient entre autre ceux de la suppression d’un tunnel pour franchir la crête de partage des eaux Meuse-Escaut qui fut remplacée par une tranchée profonde, sans aucun rétrécissement de la section mouillée de la cunette du canal.

 


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