Implantée au sommet d’une butte en forme de vaisseau solaire, chacun s’accorde pour reconnaître l’ancienneté du site. Une prolongation supplémentaire nous conduit à la Pierre qui tourne de Sautin.
Les archives de la seigneurie du lieu en parlent en 1393, et on la mentionne sur des plans de 1690, 1691 et 1693, publiés dans l’Histoire Militaire des Flandres par Baurain. C’était à cette époque, un modeste lieu de prière, fort fréquenté.
Elle était construite en pierre grisâtre, et la niche, tournée vers le midi, était fermée par un grillage en fer. Elle se trouvait au côté sud du sanctuaire actuel, et ombragée par un chêne.
Il est mentionné que des soldats autrichiens renversèrent sa partie supérieure, vers la fin du 17ème siècle.
Or, à ce moment, Charles de la Hamaide, seigneur d’Henripont, souffrait d’une inflammation de poitrine, qui était rebelle à tous les soins. Il eut recours à Marie et fut guéri.
Par reconnaissance, le châtelain pieux voulut qu’un édifice plus digne de Notre-Dame de Grâce remplace l’ancien oratoire détruit. La construction de la chapelle actuelle fut terminée en 1701, comme le mentionne l’inscription gravée sur la pierre, au-dessus de la porte d’entrée.
En 1773, elle fut à nouveau restaurée par le curé Du Fayt, secondé par le chevalier Brouwet, Seigneur d’Henripont. Le 1er juillet 1773, Mgr de Choiseul-Stanville, Archevêque de Cambrai, fit bénir cette chapelle. Le Saint Sacrifice y était pratiqué plusieurs fois par semaine. En 1785, tous les offices y eurent lieu, en raison de la reconstruction de l’église paroissiale.
Pendant la Révolution françasie, l’Oratoire fut fermé, mais le culte de Notre-Dame de Grâce se réveilla par de nombreux pèlerinages dès 1880.
En 1849, la partie inférieure de l’antique statue de la Vierge a dû être remplacéee pour cause de vétusté. Ce fut M. Steen, curé de Virginal qui emporta l’image chez lui, en vue de la restauration. Disons immédiatement que cette image de Notre-Dame de Grâce est d’un travail remarquable. Elle mesure 45cm de hauteur. La Vierge drapée d’un long manteau, porte l’Enfant-Jésus sur le bras gauche, et tient, de la main droite, le sceptre royal.
Nouvelle restauration entre le 27/7/1870 et fin mai 1871.
Monsieur Jean Arnould signala qu’une restauration eut lieu en 1921.
Dès 1968, il fut urgent d’effectuer des travaux de toiture.
Le monument est classé et une restauration des vitraux a eu lieu à l’occasion de journées du Patrimoine.