L’étude d’un agrandissement du canal n’alla pas plus loin car des événements d’une extrême gravité se déroulaient à travers le monde.

Le 10 mai 1940, les Allemands envahissaient la Belgique pour la seconde fois en 25 ans.

 

Voir aussi …
Le canal à 1350 tonnes | Entre Seneffe et Ronquières  | Gustave Willems, l’instigateur | La modernisation du canal à 1350 tonnes | La section entre Clabecq et Bruxelles  |   Le canal pendant la guerre 1940 – 1945  | Le programme de modernisation de 1947  |  Plan du canal à 1350 tonnes

Contrairement à ce qui s’était passé lors de la première guerre mondiale, les opérations militaires de mai 1940 sur le front occidental contraignirent les Armées Alliées à procéder à des destructions systématiques sur les routes et les voies ferrées qui pouvaient être utilisées par les armées envahissantes, et ce pour en retarder la progression.

Les ponts franchissant le canal de Charleroi tant à Bruxelles qu’en Hainaut payèrent un lourd tribut. Dans la traversée hydraulique de Bruxelles, la destruction des ponts-routes et passerelles eut pour conséquence directe de supprimer à peu près toute liaison entre les deux rives du canal. C’est ainsi que furent touchés les ponts fixes de la porte de Ninove (chaussée de Ninove),

Le pont de Curegem (chaussée de Mons), le pont de l’Abattoir, actuellement Ropsy-Chaudron (entre la chaussée de Ninove et la chaussée de Mons), le pont de la porte de Flandre  et du Petit-Château, le pont-levant dit “des Hospices”, les passerelles fixes des Hospices et de la rue de Gosselies et le pont fixe de la Place Sainctelette  (route de Bruxelles à Gand).

L’autorité occupante fit d’abord construire, par les services communaux, quelques passerelles fixes pour piétons, lesquelles furent remplacées par des ponts provisoires ou semi-permanents. Ces ouvrages, à faible gabarit, étaient nettement insuffisants pour faire face aux nécessités, même réduites à l’époque, de la capitale.

La reconstruction des ponts fut entamée dès le début de l’année 1941 et poursuivie en 1942 et 1943. C’est ainsi que furent reconstruits définitivement les ponts-routes de la Place Sainctelette, du Petit-Château, de la porte de Flandre, de la rue des Hospices, de Curegem, et de la rue Ropsy-Chaudron, ainsi que la passerelle de la rue de Gosselies.

Au moment de la retraite de l’occupant, en septembre 1944, les ouvrages reconstruits purent être tous sauvegardés.