Le premier canal fut construit en 5 ans. Il en faudra plus de 50 pour achever le second bien que son tracé soit pratiquement le même. En cause :
Des terrassements plus importants, il faut mordre dans les versants rocheux, élargir les courbes, consolider les berges, creuser plus profond afin de retrouver l’horizontalité perdue par la suppression d’écluses…
Des ouvrages d’art plus imposants et plus élaborés : écluses, ponts, quais, le coût élevé de l’entreprise à charge des deniers publics parcimonieusement alloués, le ralentissement des travaux durant la Guerre 1914-1918, les hésitations ministérielles sur le gabarit à adopter pour la dernière section Clabecq-Bruxelles et toujours dans la coulisse, un « Chemin de Fer » concurrent en pleine expansion qui freine, freine !
Paradoxalement, les moyens techniques nouveaux utilisés auraient dû accélérer les choses : wagonnets verseurs tirés par une petite locomotive à vapeur, fils électriques sur les berges, marteaux piqueurs à air comprimé, dynamite… sans oublier le Chemin de fer de la Sennette (1884) et le Premier Canal (1832) toujours en service parallèlement au nouveau, pour acheminer les matériaux.
Particulièrement malaisé, les travaux s’étendant en même temps sur de nombreux kilomètres.