Une fois les dimensions du bateau fixées, VIFQUAIN s’attaqua à celles du canal. Cette étude donna les résultats suivants : 6 m de largeur au plafond, 3,20 m de largeur dans le souterrain, 3 m aux ponts et 2,70 m aux écluses (soit tout juste 10 cm de plus que la largeur du bateau). La profondeur était de 2 m pour un tirant d’eau de 1,80 m.
Le coût de ce canal à moyenne section, établi sur les mêmes bases et avec les mêmes prix que ceux qui avaient servi à établir le coût estimatif du canal à grande section, s’élevait à 4.350.000 florins (9.106.340 francs), les frais annuels d’entretien, d’alimentation en eau et d’exploitation se limitant à 58.000 florins (122.751 francs).
Le coût d’établissement était donc réduit de 45 % par rapport au coût du canal à grande section, les frais annuels envisagés étant réduits de 26 %.
Dans l’étude réalisée, il apparaissait que le produit, compté sur une période de 30 années, d’un péage de 1,78 florin (3,77 francs) par tonneau à charge et à vide, serait suffisant pour rembourser le capital investi et payer les frais d’entretien et d’exploitation.
En outre, VIFQUAIN proposa, afin d’augmenter le trafic, de doubler les sas des écluses situées entre Seneffe et Bruxelles. Les dépenses supplémentaires qui en résulteraient devaient se situer entre 600.000 et 800.000 francs, dépenses qui seraient rapidement amorties par l’augmentation du trafic.
Le projet, entièrement étudié suivant les deux hypothèses, fut soumis au département du Waterstaat le 26 janvier 1825, VIFQUAIN, comme l’avait déjà montré son rapport du 17 avril 1823, défendant avec vigueur le projet d’un canal à moyenne section.
Le conseil du Waterstaat, présidé par le ministre DECONINCK, après une longue délibération, suivit l’avis de VIFQUAIN sans y apporter ni réserve, ni modification.