Dans l’étude d’un canal pour le système de communication le plus économique entre les lieux de production et ceux de consommation, le problème le plus important après la recherche du tracé est l’alimentation en eau c’est elle qui détermine, en grande partie, le dimensionnement plus ou moins grand de la section du canal et par conséquent la dimension des bateaux; c’est d’elle que dépend la rapidité de la marche en descente et par conséquent la régularité des transports.
C’est pourquoi, en 1823 et 1824, années assez pluvieuses, on jaugea le débit de la rivière du Piéton, des ruisseaux de l’Hutte, de Viesville, de Thiméon et autres, dont les eaux provenant d’une surface de 6 lieues carrées environ de terrains supérieurs pouvaient être réunies à la hauteur d’un point de partage convenable.
Les résultats de ces jaugeages s’avérèrent supérieurs à ceux obtenus en 1801. Or, cette année-
Dans le calcul de la quantité d’eau dont on doit pouvoir disposer au point de partage interviennent diverses pertes, à savoir la quantité d’eau consommée par
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VIFQUAIN arriva ainsi à la conclusion que le volume d’eau donné par les jaugeages ne pouvait suffire pour alimenter une grande navigation tout en ne pouvant parer ni aux pertes par évaporation ni surtout à celles par infiltrations, qu’on prévoyait devoir être fort importantes dans les terrains calcaires et schisteux du versant de la Senne.
Pour compenser ces pertes, il projeta de réaliser un réservoir de grande étendue dans la vallée du Piéton ainsi que deux autres de moindres dimensions dans les vallées d’Odoumont et d’Obay, ces réservoirs devant ensemble couvrir une surface de 966 hectares pour un volume d’eau de 2.340.000 m3.