Ronquières a dû avoir des pasteurs du clergé séculier au moins depuis 1134. C’était une condition formelle imposée aux abbayes par l’évêque lorsqu’il leur donnait une paroisse.
Le premier pasteur mentionné est Amandus «presbiter» de Runquiera en 1190 (Cambron page 565) et en 1197 (Cambron page 739)
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Les curés de Ronquières |
En juillet 1217, peut-
En janvier 1256, on trouve un Godefridus «presbiter» qui signe un accord avec Cambron a propos de leurs droits et revenus respectifs concernant les dîmes, revenus de l’église, etc. (Cambron page 591).
Le texte de cet accord permet de constater que :
1° précédemment les curés recevaient le tiers de toutes les dîmes et des revenus de l’église;
2° Godefroid accepte un nouveau règlement c’est-
Comme on peut le penser, ce règlement n’empêche pas maintes contestations. C’est ainsi notamment qu’un arbitrage dut intervenir en 1315 pour décider de la nomination du clerc-
Vers 1300, Pierre Fankemaire.
Vers 1350, Hubert Duvekin.
Avant 1448 sire Martin, « jadis curet de Roncquieres» tenait avec Jehan De la luet 2 bonniers de terre et pâturage tenant à chiaulx de l’Escaille (au Quesnoit sans doute) (A. G. R. Engh., numéro 559 = Cartulaire 1448 11 folio 62).
En 1474, Jehan du Mecot (Cartulaire F folio 131).
En 1478, 1482-
En 1492-
Les papes Sixte IV en 1483 et Léon X en 1513 accordent à la Faculté des Arts de l’Université de Louvain le privilège de présenter un candidat curé une fois tous les 10 ans lorsque le patronat appartenait à une communauté ecclésiastique, ce qui était le cas de Cambron à Ronquières.
En 1547, 1553 Maître Johannes Anthonius, fils de Sébastien Anthoine , (maïeur 1521-
En février 1569 n. s. sire Martin Boart ou Bonart originaire d’une famille nivelloise , fils de François Boart et frère du calviniste Clément Boart, « curé » ou «pastor », assiste le calviniste Jehan Tamineau, greffier de Ronquières, allant à « sa dernier supplice ». Il fut pendu à un arbre de son jardin de la « Grande maison » en face de la porte de l’église. (A. G. R. Conseil des troubles numéro 216).
Au 15 décembre 1571, il a 31 ans. Il est encore mentionné au 22 juillet 1576 (A G R, Cours féodale Procès 1123, information).
En 1575, il avait conclu une convention avec Cambron concernant une augmentation de sa portion congrue
En 1585, au 16 novembre, on trouve Jaspart Ninowes.
Puis il y aurait eu Guillaume Snoeck.
Au 31 mars 1591, est nommé Firmin Bonnemain, décédé le 16 octobre 1601 à Ronquières, d’après sa pierre tombale (voir « Feuille d’annonces de Braine-
Le 17 décembre 1601 est désigné par Cambron, Nicolas Pocherianus ou de Serinchamps (de sereno campo).
Le 6 juin 1639, c’est André Mulpas (né à Braine-
En février 1641, Abraham Desmoulins (né à Hennuyères) est installé, sur présentation de la Faculté des arts de l’Université de Louvain, où il était encore aux études (A. G. R., Fonds Universitaire Louvain 5203). Il restera à Ronquières jusqu’à sa mort survenue le 23 mai 1703, à l’âge de 87 ans, alors qu’il venait d’avoir cédé sa cure à Maître Joseph Dessart, « per permutationem canonicam » en échange du bénéfice de la chapelle du Petit Crucifix à Nivelles doté d’une pension annelle de 150 florins (Archevéché de Malines, Fond Cambron, inventaire 18 armoire folio 6). La permutation fut approuvée par Cambron le 31 mai et par l’évêque de Namur le 2 juin (A. G. R., Fond Universitaire Louvain, 5203).
Il avait fait reconstruire la cure, sans étage, à ses frais de 1.927 florins sauf 100 florins donnés par Cambron et 360 florins par la communauté, d’après l’abbé Malherbe. Depuis 1673, il était doyen rural de chrétienté.
Pendant tout un temps, il avait dirigé une exploitation agricole comprenant, à un moment donné, jusqu’à une vingtaine de bonniers, terres et prés (9 bonniers de la mense pastorale, 4,5 bonniers, propriétés personnelles, 6 bonniers de terres en location). Au recensement de 1702, il déclarait 1 valet, 1 servante, 2 chevaux, 1 poulain, 12 vaches et veaux et 2 cochons.
Une pierre tombale rappelle sa mémoire (Idem Feuille d’annonces).
De son temps encore sévissaient les tristes procès de sorcellerie qui conduisirent à la torture et au bûcher bon nombre, surtout, de malheureuses vieilles femmes. Il y eut plusieurs cas à Ronquières, mais heureusement, grâce à l’avis d’avocats bruxellois, aucune accusée ne semble avoir été exécutée (voir Enghien tome 2 page 544-
D’autres, dans les environs immédiats, à Braine-
Le 31 mai 1703, Maître Jean-
Comme son prédécesseur, Jean-
Le 6 octobre 1724, Antoine Joseph Leto (né à Baudour en 1699) est nommé sur présentation de Louvain. Il restera à Ronquières jusqu’a sa mort, le 7 août 1756, on peut y voir sa pierre tombale (Idem Feuille d’annonces).
Le 17 Juin 1759, Antoine-
Le 23 mai 1776, Philibert-
Du 19 juillet 1793 au 19 juin 1794, Pierre-
En 1794, Jean-
Arrive le concordat de 1801, la paroisse est classée dans les « succursales » et ses pasteurs sont des « desservants ».
Auparavant les pasteurs ronquiérois étaient nommés et rétribués par l’abbaye de Cambron. Ils restaient en fonctions à Ronquières jusqu’à leur décès. Désormais ils seront désignés par l’évêque de Tournai et rétribués par l’Etat. Encadrés dans la hiérarchie du diocèse, ils ne feront ordinairement plus à Ronquières qu’un passage plus ou moins court.
Parmi les 15 desservants qui se sont ainsi succédés depuis 1801, citons seulement comme exceptions:
l’abbé Philippe-
l’abbé Théodore Joseph Locquegnies qui resta de 1850 jusqu’à son décès, le 14 avril 1876. Il fut inhumé à Ronquières et ses paroissiens lui élevèrent sur la façade de l’église un monument commémoratif en reconnaissance du dévouement qu’il avait montré lors du terrible choléra de 1866.
l’abbé Georges Malherbe qui resta de 1905 jusqu’à sa retraite en 1948. De son temps, l’église frappée par la foudre le 24 juillet 1924 et incendiée en grande partie, fut restaurée et un peu plus tard, classée comme monument historique avec le mur qui l’entoure. (Arrêté royal du 14 janvier 1950 dans Moniteur Belge du 12 mars 1950).