Nous ne connaissons la valeur du mobilier agricole au temps jadis que par les ventes publiques aux enchères. Il faudra donc tenir compte de la dépréciation que subissent toujours les objets ainsi exposés en vente.
En 1724, lors de la vente des biens mobiliers du curé Jean Joseph Dessart, une charrette se vendit 8 livres, une herse 4 livres, une terrine à battre le beurre 4 livres et 4 sols et une fourche d’aout 14 sols.
En 1733, lors de la vente du mobilier de la cense de Follemprise, un chariot équipé se vendit 76 livres, une herse 2 livres et 18 sols, un binois 6 livres, un tombereau 16 livres, une charrue équipée 8 livres, une tournoire à battre le beurre 16 livres et 20 sols et un salaire 2 livres et 20 sols.
Et nous nous ferons une idée des dépréciations auxquelles sont exposés les objets mis en vente publique si nous nous rappelons que, d’après les réquisitions militaires faites à Ronquières en 1747 – 49, un chariot neuf était estimé valoir 200 livres tandis que celui de la cense de Follemprise en 1733 ne se vendit que 76 livres.