Il nous reste maintenant à dire un mot de la valeur des produits de la ferme, c’est-à-dire du beurre, du fromage et des oeufs.
Le beurre
Nous savons combien se payait le beurre à Ronquières aux dix-septième et dix-huitième siècles.
Ainsi, en 1643, le beurre se vendait de 14 à 16 sols la livre mais, en 1691, il ne valait plus que 10 sols.
Au dix-huitième siècle, nous relevons les prix suivants : en 1702, une livre de beurre se vend 10 sols, en 1711, 32 livres de beurre sont estimées valoir 16 livres ou 320 sols, ce qui fait encore 10 sols la livre. Mais, en 1795, le beurre ne valait plus que 7 sols.
Le fromage
Les fromages ronquiérois étaient jadis réputés. Ainsi les propriétaires obligeaient-ils parfois leurs fermiers de leur en fournir un certain nombre chaque année. Ainsi, d’après le bail de 1631, le fermier du Gaulois devait fournir chaque année à son propriétaire 12 fromages soit 6 en aout et 6 à la St Michel. Et déjà en 1593, le bail de la cense de Champmarais stipulait la livraison de 12 bons fromages. En 1643, un vieux fromage de pays se vendait 24 sols et en 1689, les deux fromages offerts par la communauté de Ronquières au sieur Huberlant furent payés 48 sols soit 24 sols pièce.
Les oeufs
Quant aux oeufs, les seuls renseignements dont nous disposions sur leur valeur marchande sont les suivants : en 1789 109 quarterons d’oeufs furent vendus 80 livres et 35 sols ce qui donne au quarteron une valeur de 15 sols environ.