Le presbytère avec une dizaine de bonniers de terres constituait la « dos ecclesias » . Il semble toujours avoir occupé l’emplacement actuel. Nous ignorons ce qu’était la cure primitive. En 1641, le curé Abraham Desmoulin en entreprit la construction. Le courtil de la cure était voisin de l’Habette (Ancienne ferme qui est aujourd’hui la maison de Micheline…). La communauté lui alloua un subside de 360 florins et l’allée de Cambron y ajouta 100 florins. La fabrique d’église emprunta 600 florins à rembourser en douze versements de cinquante florins. Pour sa nouvelle cure, le curé de Ronquières s’inspira du style flamand du moulin de Marie de Luxembourg, dame d’Enghien, qui avait été reconstruit en 1630.
C’était une cure sans étage, recouverte d’ardoises, ayant cinq fenêtres. La construction couta 1927 florins. Le curé dû vendre un bonnier de terres de son patrimoine pour en payer les frais. En 1786, le curé Emmanuel Laurent la reconstruisit avec un étage et lui donna l’aspect d’une maison bourgeoise.
Cette cure existe toujours et, depuis 1905, sert de maison communale. Les seuls changements extérieurs qu’on y ait fait fut de changer en porte une fenètre dans la toiture. Elle est aujourd’hui la propriété du dentiste Ghislain Van Haute.
Quand Georges Malherbe arriva à Ronquières en 1905, il s’y installa dans la cure d’Emmanuel Laurent. Mais suite à une convention avec l’administration communale, on construisit une nouvelle cure à côté de l’ancienne, qui devait servir de maison communale. Il y habita pendant quarante-trois ans avant de prendre sa retraite en 1948, une retraite bien méritée.
Ce grand pasteur restera encore longtemps gravé dans la mémoire des ronquiérois. C’est lui qui, en 1926, a su reconstruire l’église incendiée le 24 juillet 1924 et lui redonner sa beauté et son style primitif. C’est aussi au curé Malherbe et au bourgmestre Emile Michotte que nous devons l’enlèvement du cimetière autour de l’église, son aménagement et la construction du mur de soutènement qui l’entoure.